« Le bestiaire de Christiane frappe par son originalité. Il ne ressemble pas à celui de Guillaume Apollinaire, inspiré des toiles de Picasso, encore moins à celui de la cathédrale de Strasbourg, tout de pierres roses. En quelques traits colorés et sûrs, Christiane suggère l’attitude, la course ou la fuite de ses modèles animaux, en fait leur vie tout simplement. Ils n’ont pas d’épaisseur physique, tracés sur des calques, mais une présence bien réelle, une épaisseur bien « vivante ». Leur force, leur grâce, leur puissance, leur noblesse ou leur placidité apparaissent sous des couleurs uniques ou associées. Émergeant d’un halo blanc, ils laissent deviner leurs profils et leurs contours. Ils sont aisés à identifier, même s’ils ne sont parfois évoqués que par quelques traits semblables à des idéogrammes…et toute la force de ces oeuvres réside dans la justesse et la réduction du trait. J’aime le bison rouge qui m’impressionne par sa silhouette massive, bien planté dans la terre, la course aérienne du lièvre, la fuite des sangliers, la majesté du lion, la force de l’ours et la lente reptation de l’escargot… » René Faitot, décembre 2008