Le 20 novembre 2024, certain-e-s d'entre vous ont peut-être constaté que des chaises étaient occupées dans tout le Conseil de l'Europe par des photos et une déclaration, que vous pouvez retrouver dans son intégralité ci-dessous. En tant que section Egalité dans la Diversité de l'Amicale, nous espérons avoir attiré l'attention sur cette question importante.
Le 20 novembre 2024, le monde célèbre la Journée internationale de la mémoire transgenre. Cette année encore, nous pleurons la perte de plus de 350 personnes transgenres et de genre non conforme. La vie de ces personnes a été écourtée par la violence directe, l'exclusion et le suicide, un rappel visible de la réalité généralisée des crimes de haine transphobes dans le monde entier. Ces cas ne représentent qu'une petite fraction du total, et chacun d'entre eux reflète la discrimination sociale et systémique profondément enracinée à l'égard des personnes en raison de l'identité ou de l'expression de genre.
À l'échelle mondiale, nous assistons à une augmentation des incidents haineux liés à l'identité et à l'expression de genre, alimentée par certains médias et groupes réactionnaires qui appellent ouvertement à l'exclusion, à la persécution ou même à la violence contre les personnes transgenres. Cet environnement d'hostilité mène à des résultats tragiques, y compris des vies perdues beaucoup trop tôt.
L'impact de la haine transphobe s'ajoute à d'autres formes de marginalisation, telles que le sexisme, le racisme, la xénophobie, la pauvreté et les inégalités en matière de santé. Les personnes les plus vulnérables sont souvent des personnes aux identités multiples qui se croisent : les femmes, les travailleur-e-s du sexe, les migrant-e-s, les sans-papiers, les personnes handicapées et les personnes en situation financière précaire. Leur vie est affectée par une structure complexe et chevauchante de discrimination, ce qui souligne la nécessité d'une réponse à la fois inclusive et intersectionnelle.
Cette journée nous rappelle :
- Que des personnes dans le monde entier sont quotidiennement confrontées à la discrimination, au harcèlement et à la violence, uniquement en raison de leur identité ou de leur expression de genre ;
- Que la violence transphobe ne diminue pas ;
- Que cette haine n'est pas simplement un phénomène isolé, mais qu'elle est le symptôme d'un problème systémique, entrelacé avec des défis sociétaux plus larges comme le sexisme, le racisme et l'inégalité de classe, et que ces formes de préjugés se renforcent mutuellement.
Face à ces réalités, il est essentiel que nous, en tant que communauté internationale, continuions de maintenir et de promouvoir un engagement ferme à l'égard de l'égalité et de la protection des droits de la personne pour tou-te-s, peu importe l'identité ou l'expression de genre. Ce 20 novembre, nous rendons hommage à celleux que nous avons perdus et réaffirmons notre détermination à construire un monde plus inclusif et plus juste.