Découvrez ce poème extrêmement touchant composé par Isolda Wisshaupt, membre de l'Amicale.
A Roger, mon mari
Ensemble nous avons vécu,
Toi pour moi, moi pour toi.
57 printemps, longtemps !
Je me rappelle : moi, la donzelle.
Toi, le chevalier avenant.
Dans la moiteur tropicale unis pour la vie.
57 printemps, sereins !
Murmurée à l'oreille, la manne répandue
comme la veille, pareil !
57 printemps, longtemps !
La maladie apparaît, s'étend en toi,
vasculaire... écarlate... ruban de feu
dans le néant ; 57 printemps !
Tu résistes, c'est fatigant...
Tu lâches prise, c'est tentant...
Tu t'englues en reconnaissance
toujours assumée ; sans plainte.
57 printemps... ce fut hier.
Hier, un 6 mars crépusculaire
affichant : TERMINUS, en majuscules.
Isolda Wisshaupt