Marvin Bonheur alias Monsieur Bonheur est photographe plasticien. Né dans le 93, il vit et travaille à Paris. En 2014 il commence une trilogie avec une première série intitulée Alzheimer sur les traces de sa jeunesse dans le 93. Il effectue un travail de mémoire sur les lieux marquants de son enfance avec la volonté de se retrouver. Durant trois années d'errance Monsieur Bonheur capture des espaces que hantent ses souvenirs pour lutter contre ce qu'il appelle une forme « inoffensive » d'Alzheimer. Dans son deuxieme chapitre nommé Thérapie, Monsieur Bonheur, reconnecté à « son chez lui », réoriente son objectif vers la population et des scènes de vie. MB, toujours dans le 9.3, il va vers la population et flash les visages des « oublié.e.s ». Il y passe tous ses week-ends armé de ses compacts analogiques. Il fige le quotidien des résidents et les événements sur sa route. Fier, il retrouve ses codes de vie, les règles de la street, son lieu d’éducation. Sa Thérapie passe par la capture d’après-midis ensoleillés avec «les petits» et les cross, la joie, le partage et le bonheur en cité. Mais aussi des clichés dénoncant la haine, la pauvreté et l’abandon. Dans ce deuxième volet, MB approfondit son travail de recherche sociale et de mémoire. D’après lui, la banlieue se doit d’être montrée et/ou expliquée sous un autre visage que celui caricaturé par la télévision, l’internet, les journaux. « j’ai toujours su que la banlieue n’était pas considérée à sa juste valeur ». Pris à l'argentique comme pour mieux nous faire ressentir l'instantanéité de tous ces moments qui façonnent notre vie. Il s’agit aussi de célébrer la beauté sauvage de la banlieue et lui rendre hommage en la dévoilant à ceux qui ne la connaissent pas. Monsieur Bonheur est fasciné par l'architecture, inspiré par la New-Wave, façonné par le rap des années 90-2000. Son travail brut et mélancolique nous offre un regard poétique sur les cités du 93