Today we would like to give the floor to a student from Unistra, partner of the Amicale, who presents to us a poem of her composition :
Il s’élance tel un torrent
Traverse l’infini de l’espace
La contrainte du temps il efface
Il est la beauté en mouvement
J’aurais aimé un jour le suivre
D’amour pour lui, je suis comme ivre
Mais il est beaucoup trop rapide
Me reste la tristesse liquide
Les larmes ont un pouvoir sublime
Elles content la furie du monde
Des nuages neufs elles fécondent
En ouvrant de secrets abîmes
J’ai trouvé remède aux ruptures
Dans les remous de l’écriture
J’écris sur la vague de mon âme
Pour sauver l’eau de toutes les flammes
J’ai connu la Vie débordante
Celle de la marée montante
Dans ses sillons j’ai bu la tasse
J’ai prié pour une marée basse
Ma joie reste celle d’espérer
N’avoir jamais fini d’aimer
Si parfois je perds la raison
Dans l’eau je trouve consolation
Dans les maux je garde confiance
Et lorsqu’ils coulent de mes yeux
J’essaie d’en pêcher un ou deux
Les écrire est ma résilience
La poésie naît de l’obscur
De la beauté de mes eaux pures
Si je conserve mes blessures
En pleurant je les transfigure
(Lucie LEBRUN)