Amicale

Sakura, la floraison éphémère des cerisiers, allume la vie de Tokyo. Dans une ville où l'urbanisation continue à  grignoter les lieux interstitiels, comment les fleurs arrivent-ils à trouver autant d’espace ? Et comment Sakura se déroule-t-elle à Tokyo, aujourd'hui ? Des fleurs et des émotions  partout, non seulement des arbres en fleurs dans les parcs. Les fleurs sont partout : dans les panneaux, les vitrines,  les gadgets, les menus des restaurants, les grands enseignes au néon, les brochures. On les retrouve dans les gares, dans les wagons du métro, dans les bureaux, les restaurants, les journaux. Sakura s’insinue et pénètre dans la vie banale de la ville : et quand Sakura l’a conquise, la ville n'y prête plus attention. Des images de “street photography” se succèdent à des images de Sakura et décrivent le passage de la vie dans des parcs à celles des  intérieurs  urbaines. Sakura est absorbée par chaque instant de la vie quotidienne et ensuite subitement  ignorée.

Technique: L’exposition consiste en quelques 15 photos noir et blanc, encadrées, de format A3 plus

Biographie: Je suis photographe d’art et psychanalyste de profession. Normalement je prends  mes photos en noir et blanc, je passe aux couleurs lorsque je ressens qu’elles deviennent « protagonistes » de l’image.

Photographie et psychanalyse sont  bien plus proches qu'on ne le croit. En effet, les mêmes techniques sont utilisées, comme s’ouvrir  aux sentiments, s’intéresser aux détails, développer des visions qui re-organisent la réalité d'une façon plus originale, s’impliquer dans les situations nouvelles. Pour prendre une photo, je dois être tout seul et entrer dans un état de rêverie qui me permet de voir des choses qui n’étaient pas là auparavant.  

Mes travaux ont été présentés  à la Triennale Design Museum de Milan, à la BAFTA (British Academy of Film & Television Arts) de Londres et à l'European Festival of Photography de Reggio Emilia.  J’ai illustré deux livres (publiés à  Moscou en 2012 et en  2014). Le premier explore la région de la Lombardie et le second la ville de Venise. Ce dernier projet m'a permis d'aller au-delà d’une pure description et de me poser des questions sur notre façon de regarder les monuments et de les mettre en relations les uns aux autres. J’ai publié plus de quinze couvertures de livres pour de nombreuses maisons d'édition internationales: Routledge (Oxford), Wiley (New York), Karnac (London), Klass (Moscow), Borla (Rome). J'ai publié des images dans des quotidiens italiens, le “Corriere della Sera” et  “L’Unità”, dans l'hebdomadaire  “L’Europeo” (“Godless America”) et sur le site internet de la maison d'édition Feltrinelli (“Tes mots et tes images sur l’Inde”).