Le projet Les photographies présentées dans le cadre de cette candidature sont extraites d’une série d’une trentaine d’images tirées en édition limitée, chaque épreuve étant numérotée de 1 à 12. Elles ont été réalisées lors de deux voyages au foyer Pogbi de Dapelogo, Burkina Faso, en 2013 et 2014. Septembre 2012 : ma compagne et moi-même rencontrons la présidente de l’association Pogbi, et décidons de devenir parrains de jeunes filles burkinabè. Photographe par passion depuis mon plus jeune âge, il me tardait dès lors de me rendre sur le terrain et de suivre la vie quotidienne des jeunes filles et du foyer. Je connaissais déjà l’Afrique pour y avoir séjourné à plusieurs reprises (en Côte d’Ivoire, en Mauritanie et au Mali). Mon premier voyage au Burkina Faso eu lieu en janvier 2013. Les membres de l’association, qui est basée à Strasbourg, se rendent régulièrement sur place pour accompagner les évolutions de la structure, tant sur les plans matériel et organisationnel que vis à vis des autorités locales. Ils en profitent également pour apporter des livres et aider les jeunes filles dans leurs devoirs. En 2013 puis en 2014 au cours de mon second voyage, j’ai eu l’opportunité de participer aux démarches que l’association a entreprises vis à vis du Ministère de l’Enseignement, de la Direction de la Promotion de l’Education des Filles, de la municipalité de Dapelogo, du Fonds Européen pour le Développement et de l’Unicef. J’ai également tiré des ces séjours plusieurs versions d’un film documentaire sur la vie du foyer. Les images que je présente ici s’inscrivent dans l’esprit du reportage humaniste. J’ai volontairement délaissé toute tentation esthétique pour me concentrer sur l’essentiel : à travers des cadrages simples et la proximité avec les résidentes, apporter un témoignage sur ce qui ce passe dans le foyer, en intervenant le moins possible sur les scènes photographiées. J’espère néanmoins que cette série ne sera pas uniquement perçue comme documentaire, et qu’elle laissera transparaître les ambiances et émotions qui font le quotidien de la vie à Dapelogo. Il est difficile d’expliquer à quel point un séjour au foyer Pogbi est une véritable leçon, pour nous Européens qui bénéficions de conditions de vie sans commune mesure avec le dénuement caractéristique des zones rurales de ce pays - toujours classé comme l’un des plus pauvres du monde. Je tente de restituer cette vacuité en ne cherchant pas à « remplir le cadre » à tout prix. Mais en me tenant également à l’écart de tout misérabilisme systématique. Car la joie de vivre, l’énergie et l’application de ces jeunes filles dans leurs études constituent un exemple que nous et nos enfants, citoyens des pays favorisés, devrions tous suivre. Alors même que les espoirs de ces pogbi (jeunes femmes, en langue moré) sont parsemés de mirages de vie facile directement inspirés des images assez surfaites qu’elles reçoivent de nos sociétés… Le parcours personnel Après plus de vingt ans passés dans le monde des télécommunications, la photographie est devenue pour moi l’objet d’une activité professionnelle aux multiples facettes, tout en continuant évidemment d’être une passion. Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, j’ai rejoint la société Le Pôle Multimédia en tant qu’associé en 2013. J’y exerce plusieurs activités : formation à la photographie, de prise de vue pour des tiers, tirage d’image selon un procédé exclusif basé sur la sublimation thermique. J’ai également un rôle d’agent vis à vis des photographes qui ont choisi cette technique de tirage. Je pratique la photographie depuis l’âge de 13 ans. Spécialiste du labo noir et blanc, j’ai exposé à plusieurs reprises des séries d’images notamment sur le Moyen-Orient (Liban, Syrie, Jordanie) ainsi que de la photo de concert (jazz). En argentique, je travaille en 24 x 36 et en moyen-format (6x6). En numérique, j’ai opté pour le format 24 x 36. Technique et formats Les images de cette série ont déjà été présentées à plusieurs reprises dans des manifestations d’importance (Salon de la Photo à Paris, Foire Internationale de la Photographie de Bièvres). Je les expose tirées en Subligraphie® sur plaques d’aluminium, au formats 40 x 60 cm et 60 x 90 cm, encadrées en caisses américaines aluminium.